Portraits de professionnels

Parcours de formation

Souhaitant m’orienter dans la protection de l’environnement, j’ai suivi un DUT HSE, puis une LP en gestion des capteurs. J’ai ensuite intégré en alternance la licence, que je n’avais pas pu intégrer l’année précédente faute d’avoir trouvé une alternance dans les temps. Au sein de l’entreprise GRS Valtech, sur le site comprenant leur centre de traitement des terres par désorption thermique, j’ai travaillé à la conception d’un outil intuitif pour réaliser les PPSPS sur les chantiers sans oublier de risques, et à la réalisation des analyses environnementales des centres de stockages des déchets. J’ai aussi géré le quotidien sécurité, la partie formation, le suivi des EPI et des FDS. En termes d’insertion professionnelle, j’ai beaucoup apprécié la part importante d’enseignements dispensés par des professionnels, les échanges nombreux avec eux pour nous confronter à la réalité du terrain, et également la chance qu’offre l’alternance.

Parcours professionnel

Après une première expérience en qualité au sein d’une petite entreprise lyonnaise, par appétence, pour l’aspect contact humain et terrain, et par opportunité professionnelle, je me suis alors orientée vers des postes en sécurité, plutôt qu’en protection de l’environnement. J’ai ainsi intégré SUEZ environnement, en tant que technicienne Qualité Sécurité Environnement sur la plateforme chimique de Roussillon, qui comptait alors deux incinérateurs de déchets industriels liquides. Je gérais la partie terrain, les visites de sécurité, les causeries avec le personnel, les audits chantier, les plans de prévention, les formations sécurité et le suivi des rejets environnementaux. C’était un poste opérationnel et documentaire, que j’ai occupé pendant 5 ans, avant d’évoluer sur un poste d’agent de maitrise QHS lors de la mise en service d’un 3ème incinérateur. 

Mes interlocuteurs étaient variés, à la fois du terrain ou de l’administratif (salariés Caic, laborantins, opérateurs dépotage citerne, service de maintenance, prestataires extérieurs, instances du personnel, direction…). Etant la garante de leur sécurité, une des difficultés de mon métier était de devoir faire passer et imposer des messages et des actions, sans avoir de rôle hiérarchique. SUEZ m’a permis de me former sur cet aspect du management transverse, que peut être amené à déployer tout étudiant diplômé, même sur un poste à niveau bac+3. Cela a demandé un grand investissement de ma part, ainsi que de l’entreprise. Pour épauler ma responsable QHSE/procédés et moi-même dans nos missions, nous avons régulièrement recruté des alternants à niveau master à l’ig2e. 

Mon métier actuel

Ayant récemment changé de structure, j’occupe désormais le poste de responsable QHSE au sein de deux petites entreprises dans le secteur industriel. Auparavant en exploitation, sur mon précédent poste, je m’occupais aussi de la gestion des sous-traitants. Aujourd’hui, je suis dans une entreprise sous-traitante, qui intervient chez des clients pour des travaux dangereux, et pour lesquels, il faut s’assurer notamment d’avoir un plan de prévention. Ce type de procédure n’est pas toujours évident. Nous intervenons souvent dans de petites entreprises qui n’ont pas l’habitude d’établir ces documents, et qu’il faut accompagner pour s’assurer du bon respect des règles. L’une de ses 2 entreprises, E2TN, qui possède la certification MASE, et compte 11 personnes, réalise du traitement thermique de pièces après soudure, du sablage et de la peinture anticorrosion de pièces avec une partie en atelier, et une partie sur chantiers. L’autre ECM France, possède les certifications MASE, ISO 9001 v2015, et ISO 17020 certification COFRAC, et compte 16 personnes, réalise des contrôles non destructifs et principalement des contrôles radiographiques de soudures. Nous utilisons des sources radioactives pour réaliser des radios des soudures pour vérifier leur qualité, et émettons des PV certifiants, suite à ces contrôles. Nous avons beaucoup de gestion de système, d’enregistrement, de suivi des formations (certifiantes et qualifiantes) sur la partie radiologique. Nos installations doivent être vérifiées par des visites réglementaires, et un suivi dosimétrique des salariés. Mon arrivée s’est faite dans un contexte de post rachat. Les dirigeants s’étaient consacrés pendant deux ans à redresser l’entreprise au niveau opérationnel, mais avaient laissé de côté les certifications. J’ai eu 4 mois pour rattraper deux ans de système. 

Du fait d’être dans une petite structure, la polyvalence des tâches, et l’investissement sont plus importants : je m’occupe des commandes, d’envoyer le matériel, de faire les formations, et de remplacer l’assistante administrative en son absence pour la partie standard. Travailler au sein d’un groupe comme SUEZ a été très structurant et formateur, car les services support nous apportaient énormément d’outils pour organiser et structurer le travail, mais j’avais, envie de moins de cloisonnement entre les postes. Mon secteur d’activité actuel apporte aussi un vrai challenge, et une évolution possible dans le temps. L’année prochaine, je vais ainsi passer ma formation certifiante PCR (personne compétente en radioprotection), ce qui est un vrai plus. 

Conseils

Il faut de l’écoute en permanence, et de la persévérance, pour accompagner au changement des personnes, qui, particulièrement en fin de carrière, ont souvent connu une réglementation précédente, moins contraignante, et n’ont pas envie de changer leurs manières de faire. Il faut savoir aller chercher de l’aide, et ne pas rester seul bloqué sur un problème. L’échange et l’entraide sont primordiaux entre collègues, tout comme l’intérêt porté à son travail et à celui des autres. Dans ma situation, étant diplômée à bac+3, il est également nécessaire de prendre confiance, pour se positionner sur des postes à responsabilité, car le marché est dynamique et l’expérience paie.